D’abord être libre, disent-ils. Mais qui ? Quand on découvre ce qui est à l’œuvre aujourd’hui. Tous les efforts demandés vont tous dans le même sens: restreindre nos libertés. Avec comme récompense immédiate l’éloignement de la maladie, et surtout la participation au soutien collectif du système de santé.
Pour que ces injonctions fonctionnent, il leur faut se reposer sur un martèlement incessant d’informations particulièrement anxiogènes et infantilisantes.
Si on veut remettre ceci en question, il nous faut poser la question de la liberté au centre du tryptique qui est singulièrement visé aujourd’hui.
« Si nous voulons à placer la liberté au-dessus de tout, nous devons interroger trois des concepts que tout relie -la sécurité, le risque et la mort– et réviser notre regard sur eux compte tenu de leur mutation.
La mort, elle ne nous est plus familière, et l’effroi qu’elle inspire désormais nous pousse à accepter sans peine ce que nous aurions jadis refusé sans crainte. Ceci est particulièrement applicable à nous autres Occidentaux qui ont vécu 70 ans de paix et prospérité.
Le risque , quoiqu’on en pense est consubstantiel à la vie. Devenu répréhensible et condamnable, il est ce qu’il faut éviter quelles que soient les circonstances.
La sécurité elle n’avait encore jamais autant pris le pas sur tout le reste. Il existe pourtant un rapport constant entre sécurité et liberté. Augmenter l’une c’est diminuer l’autre.
Etre libre ou se reposer, il va falloir choisir. » (1)
La question n’est pas neuve mais le covid a le mérite -et oui il en a un- de la replacer au coeur de l’actualité. Un beau sujet de dilemmes, éternel semble-t-il.
(1) P. Franceschi Tracts de crise. Gallimard.